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Urbanisme

Concours d'idée, cartes blanches, réflexion sur les cimetières

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Prix spécial du jury Europan 15 avec le projet Back-ground

Carte blanche de La Montagne sur le site des pistes à Clermont-Ferrand

Carte blanche sur le site de l'Hôtel Dieu à Clermont-Ferrand

Concours Europan 12, quartier Saint Jean à Clermont-Ferrand

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Plan d'aménagement d'un lotissement à Aulnat

Réflexion sur les cimetières

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Back Ground Europan 15

Prix spécial du jury europan france
Projet remarqué pour le site de Floirac - Bordeaux (33)

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Carte Blanche , journal La Montagne

Site des Pistes:

création d'une école du cinéma, d'un parc urbain et animalier​

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Plan d'aménagement d'un lotissement

Permis d'aménager un lotissement à Aulnat (63)

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Les cimetières

Réflexion personnelle sur les cimetières, les enjeux, l'importance de requestionner ces lieux chargés de symboles et de mémoire

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Quels cimetières, dans nos villes, demain ? 

architecture & nature

 

« J’aime beaucoup les cimetières, moi, ça me repose et me mélancolise j’en ai besoin. Et puis, il y a aussi de bons amis là-dedans, de ceux qu’on ne va plus voir ; et j’y vais encore, moi, de temps en temps.
Et puis, j’aime aussi les cimetières, parce que ce sont des villes monstrueuses, prodigieusement habitées. Songez donc à ce qu’il y a de morts dans ce petit espace, à toutes les générations qui sont logés là, pour toujours, troglodytes définitifs enfermés dans leurs petits caveaux, dans leurs petits trous couverts d’une pierre ou marqués d’une croix, tandis que les vivants occupent tant de place et font tant de bruit, ces imbéciles.
Puis encore, dans les cimetières, il y a des monuments presque aussi intéressants que dans les musées. »

Maupassant, « Les Tombales »

 

Le cimetière est un monde d’histoires, de mémoires et d’écritures. C’est un pays peuplé de regards croisés, singuliers que l’on reconnait.

Il est avant tout une poche de silence et de pause dans la ville et le quotidien. Un lieu pour se recueillir, réfléchir et méditer.

Il a ce pouvoir de nous plonger hors du temps, hors d’une réalité.

Il nous met à distance de la vie de tous les jours et nous permet ainsi de voir les choses différemment, comme elles le sont vraiment.

 

Pourtant le cimetière demeure austère, gris, sombre, triste et sans fantaisie. C’est étrange de se dire que nous avons là des personnes de tous âges, de toutes époques, de toutes conditions et que cette variété est réduite et effacée.

Loin des yeux, le cimetière est depuis trop longtemps considéré comme un monde qu’il faut oublier et éloigner des vivants. Cerné de murs d’enceinte et souvent repoussé aux limites de la ville, il y devient une poche noire, n’appartenant plus qu’aux morts qui y habitent.

 

 

Comment réinvestir ces lieux ?

Comment les inclure de nouveaux dans nos villes ?

Comment profiter de l’expérience de vie qu’ils proposent pour notre quotidien urbain ?

 

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Avec les mêmes allées, les mêmes pierres tombales, les mêmes plaques, l’image renvoyée du cimetière contemporain est bien loin de celle des cimetières de Sète ou de Forcalquier, dans lesquels le paysage et le symbolisme font sens.

Figé dans le temps, nous n’avons jamais réinterrogé ni réinventé nos cimetières, alors qu’à côté, la ville grandit et se renouvelle chaque jour.

Notre rapport à l’urbanité et à ses temporalités, notre vision de la nature, du paysage et de l’environnement, nos modèles familiaux, notre rapport à la mort évoluent.

 

La ville parallèle des morts ne peut donc plus être traitée à part et rester en marge alors que nous questionnons sans cesse et faisons évoluer nos modèles de vie.

 

Sans parler de culte, de nouvelles organisations des cimetières ainsi que de nouveaux modes de rites funéraires doivent être étudiés et proposés ; l’inhumation et la crémation ne devant plus être les seules réponses.

 

La verticalité pourrait être une des solutions, avec la mise en œuvre de murs d’enfeus pour les tombes. Ces éléments, de la même manière que les columbariums, deviendraient structurants et apporteraient une réponse en termes d’image architecturale, de structuration paysagère et d’impact foncier.

 

Plus généralement, le traitement paysager des cimetières et leur positionnement dans les agglomérations doivent être au centre des réflexions.

 

Les poches de nature, de paysage et donc de fraîcheur qu’ils permettraient en cœur de ville doit être une des approches politiques de demain.

 

Les cimetières pourraient investir des parcs ou être transformés pour en devenir, jouant ainsi un rôle dans la trame verte urbaine et faisant partie d’un maillage qui participeraient à l’enrichissement de la biodiversité en ville.

Dans les zones urbaines denses, où les possibilités de création de nouveaux espaces verts sont faibles voire inexistantes, les cimetières seraient alors cette opportunité de promenade, de pause, de détente et pourquoi pas de loisirs calmes comme des expositions.

La végétation aurait également un rôle à part entière en choisissant des espèces dépolluantes comme la fougère, le saule,… Les cimetières seraient donc des poches dépolluantes dans le tissu urbain.

 

 

Le cimetière réinventé ne serait donc plus cette poche sombre mais bien un réel lieu de vie, de spontanéité, au service de l’urbanité.

Un lieu au visage changeant selon les saisons, les couleurs. Un lieu qui ferait naître une symbolique forte ; celle d’une mort apaisée et faisant, de manière enchantée, réellement partie de notre quotidien, une mort presque joyeuse.

 

 

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